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Retrouvez ici les articles passionnants sur Mahajanga et Madagascar
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Articles de JUIN 2024

Articles lus dans le journal l'Express de Madagascar

27 juin 2024

Photo : L’émotion lors des retrouvailles avec l’ancien préfet de Mahajanga.

MAHAJANGA - L’ancien préfet recouvre la liberté

Après six mois de détention à la maison centrale d’Antanimora, l’ancien préfet de Mahajanga, l’administrateur civil Lahanaina Fitiavana Ravelomahay retrouve la liberté et jouit de nouveau de ses droits, depuis la semaine dernière. Lavé de tout soupçon, l’ancien préfet est relaxé purement et simplement et recouvre la liberté totale.

Tel est le verdict de la justice suite à l’affaire de cinquante conteneurs de riz avarié dans laquelle il était impliqué avec quelques personnes.

Il est arrivé à Mahajanga lundi et a retrouvé ses proches. Un culte matinal a été organisé à l’église FJKM Ziona vaovao mardi à 5h30, en sa faveur à l’occasion de cette sortie de la prison et en guise de remerciements à Dieu.

Sa famille, épouse et enfants ainsi que ses frères et sœurs, des amis proches, des politiciens de Mahajanga, et la grande famille de l’église FJKM à laquelle il est membre ont assisté à cette messe.

« Je ne pensais pas qu’un jour je pourrai revenir discourir sur ce pupitre. Comment rendre au Seigneur tout le bien qu’Il m’a fait (Psaumes 116/12). Je n’ai de reproche à faire à qui que ce soit et je n’ai pas à expliquer pourquoi j’ai été emprisonné. Je n’ai qu’un seul mot, je remercie Dieu pour le chemin qu’Il m’a tracé et m’a fait suivre. Dieu ne vous fait pas porter ce que vous ne pourrez pas supporter. Il sait ce que je pouvais endurer et on doit accepter où Dieu veut nous conduire. Et Il m’a montré sa gloire. Croupir en prison n’est pas du tout un honneur mais je l’ai pu faire grâce au Seigneur et ma foi intérieure. J’ai pu ressentir sa force et son pouvoir. Je n’ai pas besoin de kalizy ni de palabres, j’ai juste besoin de vos prières », a déclaré l’administrateur civil.

Vero Andrianarisoa

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27 juin 2024

Photo : L'inauguration de la stèle commémorative des 100 ans du CHU d’Androva  par les autorités vendredi

CENTENAIRE DU CHU DE MAHAJANGA - Vingt-cinq services opérationnels à Androva

Le plus grand établissement sanitaire public de Madagascar, le CHU Professeur Zafisaona Gabriel (Pzaga) à Androva, vient de célébrer ses cent ans, vendredi.

Plusieurs manifestations ont été programmées, vendredi, dans la ville de Mahajanga, pour commémorer le centenaire du Centre hospitalier universitaire (CHU) d’Androva, dont des journées portes ouvertes et expositions.

L’inauguration de la stèle commémorative de ces cent ans a marqué cet anniversaire, dans l’enceinte de l’établissement. Les autorités locales ont été présentes à cette cérémonie, notamment le gouverneur de la région, le préfet de Mahajanga, le directeur régional de la Santé publique (DRSP) de Boeny et, évidemment, le chef d’établissement du CHU d’Androva,.

Professeurs qualifiés

« Le CHU PzaGa est l’un des plus grands établissements hospitaliers, en superficie, à Madagascar. C’est un avantage pour les habitants de posséder cette grande infrastructure car désormais les patients ne doivent plus monter à Antananarivo pour se faire soigner. Des spécialistes et personnel qualifiés y sont en fonction », présente le DRSP, le Docteur Julio Ramilijaona.

« L’hôpital s’est développé en cent ans. On recense vingt-cinq services et des professeurs qualifiés travaillent dans tous les services, dont celui de la pédiatrie avec deux professeurs. Le CHU possède désormais un chirurgien maxillo-facial et un neurochirurgien. Récemment, un professeur spécialiste en psychiatrie est arrivé. Mahajanga est la deuxième à posséder un centre d’art et thérapie, après Imerintsiatosika, grâce à un partenariat. Des internes qualifiants sont recrutés », détaille le directeur de l’établissement, le Professeur Diavolana Koecher Andrianarimanana.

La création du Centre régional de transfusion sanguine (CRTS) est l’un des avantages de cet établissement. Un spécialiste professeur hématologue et un chef de clinique hématologue travaillent dans ce centre. 

Les transfusions sanguines, lors des accidents sur la RN4, par exemple, sont fréquentes. Un service d’imagerie est également opérationnel. Durant la pandémie de Covid-19 en 2020, l’établissement a acquis une radiologie mobile et échographie.

Vero Andrianarisoa

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25 juin 2024

Photo : Les résultats du CEPE ont été publiés lundi matin. 

MAHAJANGA I - Hausse de 89,71 % du taux de réussite au CEPE

La correction des feuilles d’examen des six mille cinq cent seize candidats à l’examen pour l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) n’a duré que cinq jours dans la circonscription scolaire de Mahajanga I (Ciscom). 

Les résultats ont été publiés très tôt, hier matin, dans les centres d’examen, après la délibération de dimanche après-midi. Le taux de réussite a augmenté de plus de 18 % par rapport à l’an passé. Cette année, il a atteint 89,71 % à Mahajanga I contre 71,68 % en 2023. La lauréate n’a que 12 ans. Vanessa Razafitsara est élève de l’école privée de Tsararano et a obtenu la moyenne la plus élevée de 19,7 sur 20. 

La Ciscom de Mahajanga II a été la première à publier les résultats du CEPE, vendredi soir. Le taux de réussite est de 92,35 % dans ce district. 

« Les tests bimestriels successifs et les examens blancs ont été efficaces pour obtenir ces résultats », selon le chef du Ciscom de Mahajanga I, Jocelyn Elson. 

Les résultats pour la Cisco d’Ambato-Boeny n’ont pas encore été publiés jusqu’à hier matin. C’est le dernier des six districts qui composent la direction régionale de l’Éducation nationale Boeny. Le taux de réussite provisoire dans la région Boeny est de 85,46 %, résultat de cinq districts. Sur les treize mille candidats présents, onze mille quatre cent vingt-sept ont obtenu leur cértificat. 

À Mahajanga, les parents et candidats ont patienté pendant deux jours devant les centres d’examen en espérant la publication des résultats dès samedi. Ils ont attendu toute la journée de dimanche jusqu’à tard dans la nuit, mais en vain. L’attente de la validation du ministère de tutelle serait le motif de ce retard de publication.

Vero Andrianarisoa

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22 juin 2024

Photo : Écrasée sous un lourd bloc de parpaing, la petite fille avait peu de chances de s’en sortir.

MAHAJANGA - Un enfant meurt écrasé par un bloc de parpaing

Drame sur drame à Antanamalandy Mahajanga. Écrasée sous une maçonnerie de parpaing, une fillette de trois ans a trouvé une mort tragique. Ayant eu plus de chance, un deuxième enfant est pour sa part grièvement blessé. Dans un état préoccupant, il a été évacué dans un centre hospitalier où il est placé sous observation médicale. 

Cet accident est survenu avant-hier dans une maison en état de délabrement au secteur 7 d’Antanamalandy. Alors que la fillette jouait dans les environs avec son ami, une maçonnerie de parpaing s’est subitement effondrée lorsque d’autres enfants ont secoué un vieux mur. Tout s’est alors produit très brusquement sans signes avant-coureurs. Les deux malheureux qui, visiblement, n’ont rien vu venir, n’ont pas réussi à l’éviter. Dans un sauve-qui-peut, les personnes présentes sur place sont venues à la rescousse mais la petite fille de trois ans était déjà aux portes de la mort. Les médecins ne pouvaient faire grand-chose pour tenter de la sauver. L’enfant rescapé est pour sa part placé sous soins intensifs. Très vite conduit à l’hôpital, il a reçu les premiers soins dans l’heure qui a suivi l’accident.

Soins d’urgence

Le drame a suscité l’émoi au sein de la famille de l’enfant n’ayant pas survécu. Après le décès, son père, sous le choc, a tenté de se donner la mort selon les informations recueillies. Inconsolable, il a voulu se suicider en buvant de l’acide selon les témoignages de personnes de son entourage.

Néanmoins, il a été conduit in extremis chez un médecin où des soins lui ont été prodigués juste à temps. L’état du père de famille ainsi que de l’enfant rescapé demeure préoccupant et les soins médicaux se poursuivent. La dépouille de l’enfant a été en revanche récupérée par ses proches et membres de la famille après constat et régularisation des procédures s’y rapportant. Les parents des deux enfants en bas âge n’étaient pas sur les lieux lorsque l’accident est survenu. Les funérailles sont prévues se tenir pendant le week-end.

Andry Manase

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19 juin 2024

Photo : Les parents plus inquiets que leurs enfants attendaient devant les centres d’examen. 

EXAMEN CEPE MAJUNGA 
Hausse de 9 % de la participation dans le Boeny
L’examen pour l’obtention du Certificat d’études primaires élémentaires (CEPE) s’est déroulé hier, sans incident et sous haute sécurité, dans la région de Boeny, notamment dans la ville de Mahajanga.

Cette année, une augmentation de 9 % du taux de participation des candidats a été constatée. Ils étaient plus de dix-sept mille à être recensés dans les six circonscriptions scolaires (Cisco) que compte la direction régionale de l’Éducation nationale de Boeny.

Ces candidats ont été répartis dans cinquante-trois centres et quatre-cent vingt-huit salles d’examen dans la région. Dans la Cisco de Mahajanga I, ils étaient six mille cinq cent-seize à être répartis dans neuf centres.

Le lancement officiel de la première épreuve, assisté par les autorités dirigées par la secrétaire générale de la préfecture de Mahajanga, a eu lieu au collège d’enseignement général (CEG) de référence à Amborovy, hier matin. « La particularité de cette session de 2024 est la sécurisation de l’examen, depuis la conception des sujets jusqu’à leur acheminement. Les résultats seront publiés avant la fête du 26 juin », affirme le directeur régional de l’Éducation nationale.

La plus jeune candidate inscrite au CEPE cette année, fréquente l’école privée Hirondelle. Elle a 8 ans. Son centre a été le CEG Tsararano ambony. Le plus âgé, 35 ans, a passé son examen à l’école primaire publique de Fiofio. Ce centre a été réservé aux candidats en situation de handicap. Quinze candidats handicapés physiques, malentendants et malvoyants ont été inscrits cette année.

Sept d’entre eux sont des malentendants issus de l’école Semama (Sekoly mampiaty Mahajanga). Un accompagnateur spécial les a encadrés durant l’examen en langage des signes en cas de communication.

Vero Andrianarisoa

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15 juin 2024

Photo : La petite plage d’Amborovy risque d’être très encombrée cette année.

PETITE PLAGE D’AMBOROVY Refus des squatters de quitter la station balnéaire avant août

Quelques semaines après la réunion de l’Organe mixte de conception élargie, pour trouver une solution face à l’occupation illicite de la petite plage d’Amborovy par deux cents pêcheurs, 

les membres de la commission spéciale ont effectué, jeudi, une descente sur place. La commission a décidé de déplacer les deux cents familles un peu plus vers le Nord de la petite plage, pour laisser la station balnéaire disponible aux vacanciers et touristes. 

Cependant, ils ont laissé entendre qu’ils n’ont pas l’intention de quitter les lieux avant le mois d’août. Cela traduit la situation de ces gens qui n’ont pas de domicile fixe et campent sur les plages toute l’année. 

« Nous attendons le mouvement du vent « tsiko » pour pouvoir nous déplacer vers Antanimasaja, à Ambalamanga », affirme le président de l’association des pêcheurs. 

À la veille de l’arrivée des premiers estivants et juillettistes, la petite plage d’Amborovy risque d’être envahie et encombrée. De plus, ces familles de pêcheurs ont créé un campement de fortune et des habitations sur la plage même. Les touristes et les vacanciers n’auraient plus de place à leur arrivée. Le pire est qu’aucune infrastructure sanitaire, comme des toilettes publiques, n’est installée sur les lieux. L’environnement est pollué par leurs déjections. 

De plus, les nombreuses pirogues rangées sur la plage gênent les bungalows des opérateurs touristiques. Il en est de même pour les restaurants. « Cette situation est inacceptable. La saison touristique approche et nous sommes menacés par la présence de ces squatters. Nous ne vivons plus dans la tranquillité. L’environnement est pollué par des odeurs exécrables. Les responsables devront trouver rapidement une solution car une partie de ces pêcheurs campent ici toute l’année. On craint une épidémie», déplore un opérateur touristique. 

On redoute le pire en constatant la situation sur place. Les pêcheurs ont quadrillé une partie de la plage avec des bois, pour en limiter leur soi-disant propriété. 

Vero Andrianarisoa

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13 juin 2024

Photo : La mission du DG de la maison-mère de Somapêche en Chine, à Mahajanga, est achevée.

MAHAJUNGA - PÊCHE 

Un plan pour développer la Somapêche

Le directeur général de la maison-mère en Chine de la Société malagasy de pêche (Somapêche), FU Guoqing, a présenté le bilan de sa visite d’un mois à Madagascar avec le directeur général résidant à Mahajanga, Sun Cheng Kang. Cette présentation a été adressée au gouverneur de la région Boeny, Mokhtar Andriantomanga, mardi, au bloc administratif à Ampisikina. Deux points ont été évoqués à l’occasion, le rapport sur les enquêtes de procédures internes de la société et le projet de mise en œuvre de la gestion des investissements pour développer l’entreprise Somapêche dans la région Boeny.

« Ce projet d’extension de l’entreprise dans la région Boeny permettra de créer des emplois pour les jeunes. La société est en plein essor et la région connaît de bons résultats économiques. C’est un grand espoir pour les jeunes à la recherche d’emploi. Nous sommes fiers de votre présence dans le Boeny et notre coopération est au beau fixe. La région est prête à vous accompagner afin de faciliter ces travaux d’agrandissement », déclare le gouverneur.

La direction générale de la Somapêche mettra en œuvre l’augmentation des salaires pour les travailleurs privés et tous les rappels de solde des employés à la fin de ce mois de juin, à l’occasion de la Fête nationale. Huit cents employés sont inscrits dans la société Somapêche, en mer et sur terre, dont trente-cinq ressortissants chinois. Quatre cents employés sont temporairement recrutés selon la saison. Et des formations sont dispensées et des appuis en matériel offerts aux pêcheurs traditionnels, dans le cadre de la protection de l’environnement, notamment des mangroves et forêts de palétuviers.

Vero Andrianarisoa

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12 juin 2024

Photo : Le corps a été dévoilé sur un terrain vague au lever du jour.

MAHAJANGA 

Un trentenaire tué avec un clou dans le crâne

Un acte sordide a été porté au grand jour à Antanamalandy Mahajanga avant-hier. Le corps sans vie d’un homme âgé d’environ trente-cinq ans a été retrouvé sur un terrain vague, derrière des sisals. Lors du constat, le médecin du Bureau municipal d’hygiène (BMH) qui s’est rendu sur place a relevé qu’un grand clou mesurant environ 10 cm avait été planté profondément dans le crâne du défunt. La thèse d’un meurtre est privilégiée.

Par ailleurs, les circonstances ne sont pas encore déterminées. Les personnes qui se sont rendues sur les lieux de la découverte macabre affirment ne pas reconnaître le défunt. Jusqu’à hier, aucune personne de la connaissance ou encore membres de la famille de la victime ne s’étaient manifestés. Le mystère est entier quant au mobile du crime.

L’endroit où le corps avait été laissé étant situé à l’écart des habitations, il n’y a pas de témoin oculaire pour attester des faits survenus. Une équipe d’enquêteurs s’est présentée sur les lieux pour relever les indices susceptibles de permettre de faire la lumière sur ce crime, mais l’avancée des investigations se heurte encore à des difficultés faute de pistes exploitables.

Jusqu’à hier, aucune arrestation n’avait encore été signalée, mais les recherches des auteurs du meurtre se poursuivent tant bien que mal. Le défunt ne serait pas des environs. Le corps a été de ce fait pris en main par les autorités locales qui ont travaillé de concert avec le BMH de la commune urbaine de Mahajanga.

Andry Manase

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09 juin 2024

Photo : La réception de la station de pompage à Manjarisoa.

EAU ET ASSAINISSEMENT MAJUNGA

Réception provisoire de neuf stations de pompage à Mahajanga

L’approvisionnement en eau s’améliore dans la région Boeny. Des travaux d’installation de treize stations de pompage, dont neuf à Mahajanga et le reste dans le district d’Ambondromamy, ont été entrepris.

La réception technique des infrastructures pour le district de Mahajanga I a eu lieu mardi, en présence d’André Tsiambakay, le directeur régional (Dreah) de Boeny. À Mahajanga, les neuf sites qui bénéficient de ces forages d’eau sont les fokontany de Manjarisoa, Antanimalandy, Amparahigidro, Ambondrona, Mangarivotra, Tsararano-ambony, Ambohimandamina, Tanambao-Ambalavato et Marovato-abattoir.

« Trois de ces infrastructures fonctionnent à l’énergie solaire tandis que les six autres utilisent l’électricité de la Jirama. La réception technique des quatre forages d’Ambondromamy a eu lieu, jeudi. Ce projet est réalisé par le ministère de l’Eau, l’assainissement et l’hygiène. Il est financé selon les ressources propres internes (RPI). La prochaine étape est de trouver les gestionnaires des infrastructures. Des appels d’offres seront lancés incessamment », déclare le Dreah de Boeny.

Le directeur du cabinet de la commune urbaine de Mahajanga, Antoine André, était également présent à la cérémonie.

Bientôt, le problème d’approvisionnement en eau de la population, dans les vingt-six fokontany de Mahajanga, sera partiellement résolu grâce à ce projet. Cependant, des solutions doivent encore être trouvées pour éviter, du moins pour limiter, les séries de délestages, car si les stations de pompage électriques ne sont pas alimentées en énergie, elles ne serviront à rien.

Le besoin journalier en eau dans la ville est de 35 000 m3. Les projets d’extension du ministère, tels que les travaux de dédoublement venant de la zone de forage de Mahavelona et d’Andranotakatra afin de ravitailler le château d’eau de Mangatokana et d’Antanimalandy, ne sont pas encore entièrement réalisés.

Vero Andrianarisoa

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06 juin 2024

Photo : Les touristes étrangers sont très attendus à Mahajanga pour cette saison touristique.

TRANSPORT AÉRIEN Majunga

Cinq vols hebdomadaires entre Mahajanga et Mayotte

Les efforts déployés par l’Office Régional du Tourisme Boeny pour promouvoir le secteur touristique n’ont pas cessé depuis la réouverture de la ligne aérienne entre Mahajanga et Mayotte.

Durant le road-show effectué à Paris l’année dernière, des agences émettrices en France ont tenté de faire connaître la destination Mahajanga et ses potentialités.

De plus, une rencontre avec la représentante de l’agence Air Mayotte a également été réalisée. Cela, afin d’augmenter la fréquence des vols entre Mahajanga et Mayotte.

Les membres de l’ORT Boeny ont également demandé à plusieurs reprises aux responsables du ministère la réouverture de la liaison entre les deux villes. Aujourd’hui, cinq vols par semaine relient les deux destinations, alors qu’en 2022, deux vols hebdomadaires seulement étaient fonctionnels.

La compagnie Ewa Air met à disposition des appareils pour le transport des passagers sur ces destinations.

« La liaison se déroule cinq fois par semaine en aller-retour, entre Mahajanga et Dzaoudji dans la semaine, sauf les lundis et mercredis », a expliqué un membre de l’office ORTB.

La compagnie aérienne Madagascar Airlines organise trois vols hebdomadaires également entre Mahajanga et Tana.

Les vols sont régulièrement organisés les mardis, jeudis et dimanches.

Pour booster la préparation de la haute saison, l’ORT Boeny participera au salon international du tourisme qui se déroulera à Tana du 20 au 23 juin à Ivato.

Des opérateurs touristiques seront présents à cet événement international.

Vero Andrianarisoa

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05 juin 2024

Photo : Visite du procureur au commissariat central de Mahajanga Be.

MONDE CARCÉRAL DE MAHAJANGA

Soixante-dix pour cent des détenus jugés

L’objectif de juger 30% de la population carcérale à Marofoto pendant douze mois a été largement dépassé. En effet, le taux de jugement est monté en flèche, dépassant même les attentes en atteignant 70,71%.

Le procureur de la République du tribunal de première instance de Mahajanga, Cléridès Imbiki, a déclaré que les objectifs qu’il s’était fixés sont atteints. C’était lors de sa visite inopinée à la maison centrale de Marofoto à Analakely, le mardi 28 mai dernier.

« L’objectif est atteint. Le taux des détenus jugés est de 70,71% alors que les estimations pour une année étaient de 30%. L’accélération du traitement des dossiers et des jugements figure parmi les stratégies pour atteindre les objectifs. Nous nous efforçons de déployer des efforts pour améliorer les procédures et réduire les longues détentions de plus de douze mois», a souligné le procureur de la République.

« Nous avons atteint notre objectif. Le taux de jugement des détenus s’élève désormais à 70,71%, dépassant largement nos estimations initiales de 30% pour une année. Cette performance témoigne de l’efficacité de notre stratégie, qui inclut une accélération du traitement des dossiers et des jugements. Nous continuons à déployer des efforts soutenus pour améliorer les procédures et réduire les longues détentions de plus de douze mois, démontrant ainsi notre engagement envers une justice rapide et équitable », a souligné le procureur de la République.

Descente

La vision du projet Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), lancé officiellement depuis le mois de décembre 2023 jusqu’en 2025 à Madagascar, est de désengorger la prison de Marofoto.

L’objectif est de remédier à la surpopulation carcérale en réduisant le nombre de détenus. Actuellement, la prison abrite un total de 1740 détenus, dont 533 sont en attente de jugement et 1015 ont déjà été condamnés. Parmi eux, quatre-vingt-dix-huit ont fait appel à la Cour de cassation, tandis que vingt-trois attendent toujours leur procès en appel.

Vendredi dernier, le procureur a également effectué une descente au niveau de la brigade de la gendarmerie nationale et au commissariat central de Mahajanga. Ceci, pour constater la réalité sur place et échanger avec les responsables. Il a surtout visité les lieux de garde à vue.

« Le délai de détention ne doit pas dépasser les 48h, au-delà de ce délai, cela n’engage que les concernés. Si aucun motif de prolongation n’est délivré par le tribunal », a expliqué le procureur.

Vero Andrianarisoa

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02 juin 2024

Photo : La Pds de la commune avec les Raiamandreny traditionnels.

 MAHAJANGA 

Les chiens interdits au village touristique

Le festival cynophile, Mahajanga Dog Event 2024, organisé par l’Association des cynophiles de Mahajanga (ACM) l’après-midi du 5 mai dernier, a suscité de nombreuses réactions parmi les dirigeants traditionnels et les différentes associations ethniques, notamment les Sakalava, originaires de Mahajanga.

« Les lieux sont sacrés et il est fady ou tabou pour les chiens d’y entrer. Le défilé des chiens est strictement interdit. C’était un non-respect des traditions locales, des coutumes, et une profanation de cet endroit », a déploré le porte-parole des dirigeants traditionnels la semaine dernière.

Ils réclament ainsi réparation selon la coutume et la tradition locales. La présidente de la délégation de la commune de Mahajanga, Velomary Zafiarinefo Tonganirina, a confirmé que cet événement canin n’a pas obtenu d’autorisation. La demande déposée au niveau de la municipalité n’a pas été validée et l’association a tout de même continué d’organiser la manifestation canine.

« Ils auraient pourtant dû trouver un autre lieu pour l’événement en raison de l’existence d’un doany sur place. Mais ils n’ont pas donné suite à la proposition de la commune », a précisé la PDS.

« Nous allons trouver une solution pour éviter des problèmes sociaux et culturels », a déclaré le gouverneur de la région Boeny, Mokhtar Andriantomanga, lors de la réunion de l’OMC.

On comprend maintenant pourquoi les deux blocs sanitaires et toilettes neufs construits sur place depuis 2016 n’ont jamais été ouverts au public.

Ce qui contraint les individus à faire leurs besoins sur la plage toute la journée, tôt le matin et le soir. Des chiens errent également sur la plage du village.

Une mesure d’accompagnement est nécessaire pour résoudre ce problème de tany fady et doany. Des clôtures devraient être installées.

Vero Andrianarisoa

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MAHAJANGA

Majunga, la ville des fleurs
qui soigne !

Mahajanga, francisé en Majunga, plus grande ville de la côte ouest de Madagascar, tiendrait son nom soit du malgache ''Maha Janga'' ('qui apporte la guérison'), soit plus vraisemblablement du swahili ''Mji angaïa'' ('Cité des fleurs'). On comprend déjà de par cette 2ème origine de son nom que Mahajanga est un carrefour, une ville de rencontres et d'échanges, largement ouverte sur le Canal du Mozambique, les Comores toutes proches, l'Afrique, le Moyen Orient et l'Europe.

2ème port de Madagascar après Tamatave, Majunga est aussi l'une des villes, si ce n'est la ville la plus chaude du pays. La saison des pluies est marquée de très fortes pluies mais courtes et vite séchées par le soleil, tandis que la saison sèche est ... vraiment très sèche. Mahajanga est également un des lieux de villégiature de prédilection pour les habitants de la capitale de Madagascar, Antananarivo. Le climat sain de Majunga, ses belles plages de sable blanc, sa nature encore préservée, la beauté de ses paysages en font un endroit idéal pour y passer quelques temps lors de vos vacances à Madagascar.

Les partenaires de Majunga Découverte, hôtels et chambres d'hôtes, restaurants, bars, discothèques, entreprises vous souhaitent la bienvenue à Mahajanga et sur la côte ouest de Madagascar.

Ils se feront un plaisir d'organiser vos vacances selon vos envies : de la culture grâce à l'Alliance Française, mais aussi la nature, du sport et aventure, la découverte des populations. Quant aux entreprises, elles pourront vous aider dans le développement de vos affaires à Mahajanga et Madagascar.

Nous vous offrons pour cela un service de comparaison des différents prestataires de Mahajanga. Effectuez des recherches par type d'établissement, par situation géographique des hébergements, ou des recherches personnalisées afin de trouver les prestataires qui vous conviennent le mieux.

GROTTES INEXPLORÉES

Tout aussi magiques, les grottes d’Anjohibe, accessibles au bout de 80 kilomètres de piste, déroulent un dédale de galeries dont une grande partie est encore vierge de toute exploration. À la suite d’un guide, on s’aventure au milieu de stalactites, stalagmites, dans des salles majestueuses traversées par une rivière souterraine et habitées par une faune exotique.

Autour des grottes, les mouvements hydrogéologiques ont sculpté des paysages éblouissants tels que le lac d’Andranojoby aux allures de piscine naturelle. Ses eaux se déversent du haut d’un rempart en formant la spectaculaire chute de Mahafanina. Ces sites d’une rare beauté constituent une raison supplémentaire de partir à la découverte de Mahajanga. 

LÉMURIENS RARES

Au Sud de Majunga, le parc national d’Ankarafantsika préserve forêts, rivières et lacs, qui abritent des caméléons, crocodiles, lémuriens et plus de 130 espèces d’oiseaux, dont la moitié est endémique. Il est notamment le refuge de deux espèces de primates minuscules, dont les timides Microcebus aux grands yeux en forme de bille. Plusieurs sentiers de randonnée invitent à s’évader dans cet univers enchanteur.

Le Cirque Rouge

Il suffit de s’éloigner de l’animation de la ville pour plonger en pleine nature et contempler des sites exceptionnels. Au nord, à quelques pas de la plage d’Amborovy, le massif du Cirque Rouge laisse admirer ses strates d’argiles aux couleurs différentes. Un peu plus loin, le lac sacré de Mangatsa, peuplé de carpes et anguilles, ouvre une fenêtre sur les rites sakalavas.

Mahajanga, 
Majunga ( en Français )

UNE VILLE COSMOPOLITE

Au nord-ouest de Madagascar, Mahajanga se déploie, baignée par le canal du Mozambique. Ignorée par les tours opérateurs internationaux, cette ville authentique figure fièrement en tête des destinations de vacances préférées des Malgaches. Nichée dans une région naturelle variée, Mahajanga recèle de surprises à dévoiler.

UNE VILLE COSMOPOLITE

Près de 600 kilomètres séparent Antananarivo, capitale malgache, à la côte ouest de l’île. La Betsiboka, qui prend sa source dans les hauts plateaux, suit un itinéraire similaire. Arrivée dans les plaines de l’ouest, elle s’élargit pour former la baie de Bombetoka, où elle déverse ses flots rouges. Sur la rive nord de l’estuaire du fleuve se dessine Mahajanga.

De quand date exactement la fondation de cette ville portuaire, la plus importante de la côte ouest de la Grande Île ? Les sources divergent et s’accordent sur un fait : Mahajanga est la capitale du royaume de Boina de l’ethnie sakalava au début du XVIIIe siècle, avant d’être annexée par le royaume des Merina en 1820. Les Antalaotra, une ethnie aux origines arabes, africaines et locales, y auraient établi un comptoir plusieurs siècles plus tôt. Des marchands indiens s’y installent entre les XVIIIe et XIXe siècles. Les Français l’occupent jusqu’à l’indépendance du pays. Cette histoire riche, combinée à une position géographique favorisant les échanges avec l’Afrique, les Comores, l’Inde et la Chine, fait de Mahajanga une ville cosmopolite. 

Surnommée « ville des Fleurs » ou « ville qui guérit », fameuse pour ses boutres, elle possède dans son centre un curieux assemblage d’architectures reflétant son passé. Bâtiments coloniaux à l’étage fermé de persiennes ouvragées, maisons de style indo-musulman, commerces au style moderne, églises, mosquées et édifices contemporains s’entremêlent. 

Incontournable, le Bord est prisé des locaux. Cette promenade, ponctuée de bars, restaurants et d’une partie des hôtels de Mahajanga, longe le front de mer. Elle s’anime chaque soir avec ses manèges et ses vendeurs de Masikita, barbes à papa et autres saveurs. Un baobab monumental, symbole de la ville, trône à l’entrée de cette avenue fréquentée aussi par les touristes malgaches. La météo de Mahajanga, toujours agréable, et ses quatre plages ourlées de palmiers et cocotiers les attirent.

MAHAJANGA ou MAJUNGA (en Français)

La ville des fleurs...la ville qui guérit !

Mahajanga (ou Majunga en nom francisé et Massali au xviiie siècle) est une ville portuaire de la côte nord-ouest de Madagascarcapitale de la province de Mahajanga et chef-lieu de la région Boeny.

Elle se trouve à l'embouchure du fleuve Betsiboka, sur le canal du Mozambique, à 550 km au nord-ouest d'AntananarivoSon aire urbaine est estimée à 244 279 habitants en 2014.

La ville occupe sur des terres calcaires et alluviales, l'extrémité de la rive nord de l'estuaire de la Betsiboka, descendue -avec son affluent l'Ikopa- des hauts plateaux de l'Imerina. L’estuaire s'élargit en une baie de 10 km de large (baie de Bombetoka), pénétrant si profondément dans les terres que la rive opposée paraît à l'observateur être celle d'une île.

Quartiers centraux

La ville originelle est dominée par une colline haute d'une soixantaine de mètres, dite Androva, (du nom de l'ancien palais royal merina, le rova). La colline porte un phare, l'hôpital public universitaire, et une caserne. Au pied d'Androva, du côté de la baie, le quartier historique dit « Mahajanga Be » est percé de larges avenues, avec de beaux bâtiments administratifs à varangues et persiennes de la période coloniale (la Résidence (1902), le Tribunal, la Trésorerie) mais aussi des édifices publics modernistes en béton armé constituant une collection assez remarquable, (cinémas, magasins, bureaux, cathédrale), datant des années 1950 à 1970.

Sur le flanc d'Androva, le Plateau des Tombes, encore appelé Mangarivotra, est une zone résidentielle de grandes villas, dominée par un grand bâtiment administratif dit le « Bloc ». Autour de ce plateau sont édifiés plusieurs établissements scolaires (Lycée Saint Gabriel, Collège de Simon de Montfort, collège FJKM, Lycée d'état Ph. Tsiranana, Collège Nicoletta).

La promenade du front de mer, dite « Le Bord », ponctuée par un baobab emblématique, (circonférence de 14 mètres) attire tous les soirs une foule de Majungais et de touristes ; le dôme d'une vaste succursale de la Banque nationale (Banky Foiben'i Madagasikara) lui ajoute depuis 2005 un cachet néo-oriental. Il est bienvenu : en arrière de cette voie littorale se trouve le cœur historique de Mahajanga Be, le quartier des mosquées et madrassas indo-pakistanaises, de différents rites, parfois très anciennes. Mahajanga Be, lieu de premier établissement des communautés venues de l'Inde au rythme des moussons, s'est un peu assoupie, avec ses rues sablées, ses maisons souvent fermées. La Pointe aux Sables porte un vieux sémaphore et l'École de navigation malgache (ENEM).

Plus proches du nouveau centre de gravité de la ville, plus animés et bien plus densément peuplés, sont les quartiers dits de Manga, aux abords de l'Hôtel de ville ou Lapan'y tanàna, construit en 1955 (fresques de Gianeli et bas-reliefs de Leclerc.)

faisant face au siège du district, ou Faritany) et celui de Mahabibo (Marché important et grande mosquée Comorienne). Ils se trouvent au croisement des deux axes routiers majeurs de la ville : celui vers la RN4 menant à Antananarivo, à 560 km) et celui vers l'aéroport (6 km) et les plages (12 à 15 km). Le bâti n'excède jamais cinq étages, avec des vastes espaces peu construits en arrière des façades, tandis que le commerce informel s'est emparé du trottoir en avant de celles-ci.

Les faubourgs de l'est et du nord

À l'est de ce centre relativement dense, la croissance de la population est forte dans des quartiers populaires et plus récents : l'Abattoir et Morafeno, développés sur un plan en damier tandis que ceux d'Ambalavola, de Tsararano, encore champêtres vers 1980, se densifient de façon plus désordonnée. L'habitat précaire s'y consolide rapidement. (Ils sont mieux desservis par le bitumage récent (2011) des voies d'accès, et la réfection des passerelles sur le canal du vallon Metzinger, exutoire vers l'estuaire du fleuve.)

La gestion des écoulements dans les quartiers neufs est problématique

La marée peut en effet atteindre des amplitudes importantes à Mahajanga, (4 mètres en vives-eaux) inondant régulièrement certains quartiers bas le long du fleuve comme Aranta, quartier de pêcheurs aux terre-pleins fragiles consolidés par des sacs de sable. Mais de nombreux autres quartiers sont inondables plus exceptionnellement, notamment 'Tsararano ambany, Fiofio, lorsque au flux de la marée s'ajoute la crue de la rivière Betsiboka et l'effet d'une dépression cyclonique. Ils occupent un espace naturel quasiment plat de 500 hectares à proximité immédiate du centre-ville. Ce vallon Metzinger regroupe dix fokontany et près de 80 000 habitants. Sa situation en zone de bas-fonds en fait une zone fréquemment inondée et insalubre (il constitue notamment un foyer dangereux d'épidémies de choléra, la dernière datant de 1999). Cependant, il voit sa population en accroissement rapide, la pression foncière poussant les habitants à s'installer dans le vallon, très souvent de manière informelle.

Un réseau d’assainissement à ciel ouvert avec un canal de 3 km, collectant des canaux secondaires permet l’évacuation des eaux usées vers l’estuaire de la Betsiboka. Cet aménagement a permis de limiter les périodes d’inondation grâce à une évacuation plus rapide des eaux, mais a cependant « provoqué un afflux important de la population sur les zones nouvellement drainées » selon ses promoteurs (Ircod Alsace et CUM de Mahajanga.)

Intimement liée au régime des eaux de l'estuaire, la ville basse est donc particulièrement sensible aux effets du changement climatique et notamment à l'élévation du niveau des océans.

L'extension de Mahajanga se fait aussi vers le Nord sur des terrains plus élevés, extension résidentielle dans le quartier d'Ambondrona, près de l'université et du Lycée français (collège F. Dolto), et plus populaire vers le nord-est, à Antanimasanjo le long de la RN4 où se trouvaient des usines de textile jadis importantes (Sotema, Fitim), et où a été créé à partir de 1999 le village d'entreprise du VIM (Villagio Impreza Madagascar).

La façade maritime de la ville

Les vastes emprises du Port de Commerce (où les grands navires n'accostent plus, les opérations de chargement se faisant en rade, au moyen d'allèges remorquées) occupent les quais de la Bombetoka sur un kilomètre environ. Ils sont prolongés en aval par le célèbre Port aux Boutres, bassin d'échouage à flot et de chargement pour des dizaines de cargos à voiles desservant la côte ouest de Madagascar ; et en amont par un chantier naval, et l'embarcadère du bac vers la rive sud de la Baie, à 10 kilomètres. Cet embarcadère est la porte d'accès au village de Katsepy et à la route vers Soalala (sucrerie réhabilitée, mine de fer en projet). En retrait de cette zone portuaire, à Ampasika, sont installés les sièges et usines frigorifiques des sociétés de pêche et d'aquaculture (Aqualma, Unima), les grossistes en pièces auto, les collecteurs de raphia...

La côte proprement maritime, ouverte directement sur le canal du Mozambique est longée par la Corniche, qui débute au baobab géant, où se succèdent les plus beaux hôtels (la Piscine, les Roches Rouges, le Phare, le Karibu Lodge...), jusqu'au petit Port Schneider, où se situe la Direction des Pêches, l'École de Charpenterie Navale, et une digue de deux cents mètres portant un oléoduc menant à terre aux cuves géantes de la Solima. (capacité 28 500 m3) La côte se poursuit par la plage et le quartier dits du « Village touristique », que la passe d'Antsahabingo, lagune servant d'abri aux grandes pirogues de pêche et aux voiliers faisant le fret de bois d'œuvre, sépare des plages réputées d'Amborovy, - configuration naturelle imposant aux citadins un détour d'environ quinze kilomètres pour leurs sorties dominicales. Des travaux de réhabilitation de la voirie du Village touristique ont débuté en septembre 2014 pour recréer un axe de circulation parallèle à la plage, et un projet de liaison douce au travers d'Antsahabingo est évoqué.

En arrière de ce paysage balnéaire, les terrains de sport des Gradins (aménagés par la Corée du Nord en 1980) ont été amputés en 2010 de deux hectares pour permettre la construction d'un nouvel hôpital Manara-penitra (constructions aux normes internationales) à Mahavoky, financé notamment par la Chine.

Histoire

Nouvel hôpital de Mahajanga - De la série des établissements hospitaliers « Manaram Penitra » décidés par la présidence de la Transition, et inauguré en 2013.

Le nom Mahajanga signifierait « qui guérit »[réf. nécessaire]. La tradition raconte en effet qu'un roi qui cherchait un remède pour guérir son fils fit le tour de l'île et, à son arrivée à Mijangaïa (« cité des fleurs », son ancien nom), déclara : Maha, janga ity tananà ity, et que le nom serait resté. Une autre version voudrait que la ville tienne son nom d'une fleur, l'angaya, apportée par les arabes au xve siècle.

Dès la Préhistoire la région est probablement habitée : la découverte de traces de découpes sur des ossements d'une espèce d'hippopotame nain aujourd'hui disparue a été effectuée dans l'immense grotte d'Anjohibe située à 30 km au nord-est de Mahajanga, aux abords de la Mahajamba. La datation au radiocarbone a fait remonter ces ossements à environ 2 000 ans avant notre ère. Cette découverte a fait reculer la date d'arrivée des premières populations humaines à Madagascar de 1 500 ans. Ces deux baies voisines de la Betsiboka et de la Mahajamba se trouvent au carrefour de deux voies probables de colonisation humaine, l'une passant par les Comores pour une origine africaine, l'autre voie traversant l'île par le nord-est depuis Antongil pour une origine asiatique.

La ville de Mahajanga semble avoir été fondée au xive ou xve siècle par les Antalaotra, ou Antalaotse, navigateurs et pêcheurs arabes métissés de population africaines, venus en longues pirogues du golfe d'Oman via Zanzibar et les Comores, au gré du régime annuel des moussons de l'océan Indien.

Après l'organisation des clans de la côte ouest Malgache en royaumes, la ville fut capitale du royaume sakalava de Boina. La ville a connu au xviiie siècle une certaine prospérité comme entrepôt de richesses de la côte d'Afrique à destination de l'Inde. L'implantation d'une importante communauté indienne est établie à cette époque (6 000 familles signalées par Dumaine à Mouzangaïe en 1792).

Les rois Andriamisara Efadahy en furent les derniers souverains avant la conquête par Radama Ier, roi de l'Imerina, et l'instauration du Royaume de Madagascar en 1823.

La conquête du royaume Sakalave par la royauté Merina en 1824 marque une rupture dans les liens avec le nord de l'île, mais ne nuit pas à la prospérité de la ville ; les Américains y ouvrent un comptoir de négoce en 1830.

L'ouverture de Mahajanga sur les voies de communication maritimes, son ancrage alors favorable aux grands voiliers et sa familiarité avec les civilisations voisines en font une cible pour les puissances coloniales : c'est en effet à Mahajanga que débarqueront les corps expéditionnaires français, d'abord en 1882-1883, puis en 1895-1896, (15 000 combattants embarqués sur quelque 23 navires), engagées dans la conquête de l'île de Madagascar. En 1903, la population recensée était de 7908 habitants (parmi lesquels 646 indiens).

Le développement de la ville se fit très rapide après l'occupation française, au rythme imposé par la colonisation, avec des réalisations nombreuses (Quais dit Barriquand du port de commerce, route carrossable vers Antananarivo, hôpital d'Androva, etc.) En retour, les ressources locales, notamment agricoles, seront exploitées intensément : Dès la Première Guerre mondiale l'usine frigorifique de Boanamary en amont sur la Bombetoka, a servi à ravitailler les armées françaises en concentrant des zébus venus de tout l'Ouest. Suivront, sur le modèle d'économie de plantation avec des terres attribuées arbitrairement à de grandes compagnies concessionnaires, le tabac, le coton, le riz favorisé dans l'arrière-pays par de vastes projets d'irrigation (Marovoay, Ambatoboeny) qui feront vivre la ville et son port jusqu'en 1970. Fait moins connu, la ville - point d'arrivée du contingent Anglais envoyé pour chasser les Vichystes en septembre 1942 - a aussi servi de base arrière à la RAF pour le blocus de la Rhodésie blanche à la fin des années 1960.

En mai 1976, de graves incidents ont opposé la population locale aux immigrants d'origine grand-comorienne, entraînant le rapatriement massif de ces derniers. Les rotations aériennes vers Moroni, par un avion loué à la Belgique, au nombre de 50, ont commencé dès janvier 1977 et transporteront environ 9 000 personnes - d'où le nom de Sabenas donné un temps à cette communauté d'artisans et commerçants qui s'est réimplantée par la suite sans heurts.

La ville reste un relais important pour la surveillance du canal du Mozambique : une station d'écoute radio du Gouvernement américain est implantée à Belobaka, à 20 km de la ville.

Dans l'histoire récente de Madagascar, Mahajanga ne joue pas un rôle moteur (la troisième visite d'un chef d'état français à Madagascar, celle de Jacques Chirac en juillet 2005, a cependant commencé par cette ville). La ville est toutefois une caisse de résonance, sujette à des accès de fièvres, émeutes ou 'Rotaka', dirigées contre la communauté Karana (ou plutôt ses établissements commerciaux très présents. (2002, 2009), mais aussi contre ceux réputés proches du pouvoir (incendie des établissements Tiko).

Population

La ville est réputée hospitalière dans toute la Grande Ile ; on s'y sent bien accueilli, que l'on vienne des Hauts-Plateaux, du grand Sud ou du Nord, voire de l'étranger. On n'y parle pas de variante régionale du Malgache, ni sa version la plus académique, mais une langue réputée pour sa simplicité et son expressivité.

En ce sens, Mahajanga est une sorte de microcosme de Madagascar, qui regroupe des populations d'origine variée, coexistant de façon harmonieuse, le substrat Sakalava originel ne représentant que 10 % de la population. Les karana (indo-pakistanais) jouent un rôle économique tout à fait prédominant, avec la population d'origine comorienne, et quelques familles d'origine franco-malgache, voire anglo-malgaches, témoignant de l'ancienneté de la présence européenne - environ 1800 Français, dont la moitié de bi-nationaux, étaient recensés au consulat de la ville en 2004.

Religion

Mahajanga est le siège d'un évêché catholique. Il y a aussi une église orthodoxe, et des églises protestantes (FJKM), luthériennes, évangéliques, adventistes.

La présence musulmane est marquée par des mosquées et madrassas parfois très anciennes de rites chiites duodécimains, Aga-khanistes, Bhora et Khodjas à Mahajanga Be et sunnites d'influence comorienne (Notamment la grande mosquée de Mahabibo).Il y a un temple hindouiste à Mahajanga Be. Pour les Sakalava originaires du Boeny, Mahajanga est le lieu d'inhumation traditionnel du roi et le lieu d'un festival ethnico-religieux, le Fanampoana , au Doany de Miarinarivo à Tsararano où se presse une population fervente venue de toute la région Ouest. Le roi actuel, ou Ampanjakabe se nomme Andrianirina Désiré.

Patrimoine

Mahajanga détient un patrimoine historique et architectural reflétant toute son histoire, mais demandant des efforts de conservation. Parmi les vestiges historiques de Mahajanga Be, le beau marché couvert, aux charpentes métalliques type Eiffel demande une restauration urgente, ainsi qu'un immeuble aux vérandas ajourées de la même période, proche de la Gendarmerie ; certaines maisons indo-musulmanes des Indiens du Gujarat datant du xixe siècle, menacent hélas ruine (leurs portails de bois à croisillons ont fait l'objet d'une exposition et d'un recensement). Maisons de commerce à arcades et portiques, maisons coloniales à varangues; (voir par exemple la Résidence), ne sont accessibles que de l'extérieur. Le tribunal, aux patios et galeries très dégradés, fera l'objet d'une réhabilitation complète dans le cadre du projet annoncé en 2014 par la présidence.

Le bâti de l'ère post-coloniale, influencé par Perret ou Le Corbusier, est intéressant par son homogénéité, son bon état de conservation et les parti-pris modernistes des architectes.

Il existe un muséum, organisé sur des bases scientifiques, le Mozea Akiba, qui conserve des vestiges archéologiques et paléontologiques (fossiles de Dinosaures) ; il est actuellement hébergé sur le site de l'Université de Mahajanga .

Tourisme

Avec quarante établissements hôteliers classés et 1 500 lits répertoriés, Mahajanga est une destination phare de la Côte Ouest. Favorisée par son climat sec et venté, c'est la station balnéaire de choix des Antananariviens, et une destination de détente prisée des Comoriens, Mahorais et Réunionnais. Deux parcs naturels à proximité (Baie de BalyAnkarafantsika), curiosités (Cirque rouge, grotte d'Anjohibé, vestiges de dinosaures, et depuis 2013 réserve privée Reniala, aux portes de la ville) et surtout un littoral intouché au-delà de la plage du Grand Pavois sont ses atouts majeurs. C'est un tourisme « résidentiel », se heurtant toutefois à la difficulté d'inclure la ville, située en cul-de-sac, dans un circuit vers le Nord malgache (Nosy BéDiego-Suarez) pour les touristes plus itinérants. Les quelques lodges et hôtels de nature situés sur la côte entre la Betsiboka et la Lova, parfois prestigieux, sont desservis depuis Mahajanga en 4×4, bateau et avion légers. Des navires de croisière font de plus en plus souvent escale dans la baie.

Un grand projet de réhabilitation du littoral urbain, avec aménagement d'une plage ludique Soma beach, création de jardins, réhabilitation du Village touristique, liaisons douces entre les pôles favoris des touristes, a été lancé officiellement par le Président de la République en septembre 2014. Le premier volet est achevé, avec un boulevard et une jetée promenade constituant un pôle supplémentaire d'attractivité touristique.

Mahajanga souffre d'un problème chronique de tourisme sexuel

Transports

Le port de Mahajanga est le deuxième port de Madagascar. (trafic moyen 460.000T, scanner à conteneurs) C'est la voie d'accès naturelle à l'Europe, à l'Afrique orientale, au Mozambique en plein essor (Nacala à 354 milles) et bien sûr aux îles Comores. Mahajanga est une porte ouverte sur la côte ouest (aquaculture de la Mahajamba, bassin minier de Soalala), sur tout l'archipel des Comores, (L'île la plus proche, Mayotte, département français, n'est qu'à 224 milles). Hélas ce port est pénalisé par l'ensablement, et les routes maritimes et les choix logistiques l'ignorent de plus en plus.

Certaines lignes de navigation (MSC), relient la ville aux ports des Comores et de la côte orientale de l'Afrique (ZanzibarDar es SalamMombasa). Cependant, malgré la proximité, l'île de Mayotte n'est pas desservie par la voie maritime.

Cabotage : Le trafic des boutres, à voile ou motorisés, demeure actif en l'absence de réseau routier irriguant la côte Ouest. Des cargos mixtes en acier, desservent toujours Maintirano, Morondava vers le sud chaque mois. Concurrencé par la RN6 réhabilitée, le ferry Jean-Pierre Calloch qui desservait chaque semaine Nosy-Be, au nord n'est plus opérationnel.

Le transport de sédiments en suspension dans la baie de Bambetoka a évolué au cours des 30 dernières années, avec « une augmentation spectaculaire de la quantité de sédiments déplacés par le fleuve Betsiboka, et déposés dans l'estuaire et dans les lobes deltaïques au large »[réf. nécessaire]. Ces changements ont affecté l'agriculture, la pêche et le transport. Une étude bathymétrique est en cours en 2014 pour déterminer une politique de dragage efficace à long terme. Mahajanga a connu en mars 2004 un cyclone aux conséquences dévastatrices (Gafilo), qui a endommagé le promenade du bord de mer, les infrastructures portuaires, et occasionné le naufrage du ferry Samson (cent vingt victimes) et rendu les liaisons maritimes vers les Comores plus aléatoires.

Mahajanga est reliée à Antananarivo par la RN4, longue de 570 km. Le trajet exige une dizaine d'heures en voiture ; cet axe est réhabilité pour répondre aux besoins croissant du transport routier. Des coopératives de transport de passagers assurent un service régulier et rapide de taxi brousse (minibus d'une capacité théorique de 12 à 20 passagers).

L'Aérodrome d'Amborovy dessert Antananarivo, Nosy Be, plus localement Besalampy, Maintirano, Soalala, Mandritsara, Tambohorano, Analalava... et à l'étranger les ComoresMayotte et La Réunion.

Les moyens de transport locaux les plus prisés sont le réseau de transport public ou taxi be (fourgonnettes mercèdes aménagées). les Taxi 4L Renault et les pousse-pousse, complétés récemment par des triporteurs motorisés type Bajaj ou tuk-tuk. Mahajanga ne souffre pas de congestion automobile ; le réseau de transport en commun a des insuffisances cependant, et il n'est pas rare de voir de longues files d'attente, et des foules entières se déplaçant à pied pour revenir de la plage d'Amborovy ou de la promenade du Bord de mer.

Industrie et Recherche

Mahajanga est bien positionné pour être un centre actif d'industries de transformation. Si les usines textiles (Sotema) et de tabacs, jadis florissantes, sont fermées ou en déclin ; si les huileries (Mazava Huile) et savonneries sont menacées par les produits d'importation, une grande cimenterie est en projet sur le site de Boanamary au fond de la baie de Betsiboka.

La ville reste la base arrière d'une l'industrie emblématique de Madagascar, la valorisation de la pêche et de l'aquaculture de crevettes (Aqualma, groupe Unima, Somaqua, Aquamas, Somabio...) ; le Centre de développement de l’aquaculture de crevettes (CDA) à Amborovy offre une écloserie de géniteurs sélectionnés.

Sur le campus de l'université à Ambondrona, un autre centre de recherche le FOFIFA, produit des semences de qualité.

La fourniture d'énergie est problématique, la centrale thermique Jirama de Marolaka (avec une puissance installée de 130 600 kWh en 2008) étant en sous capacité chronique d'où de nombreux délestages et une politique d'équipement des particuliers et entreprises par des groupes électrogènes privés. Pourtant, les flux du canal de Mozambique, ceux de la mer vers l'estuaire créent un régime de vents soutenu, une forte amplitude de marées... et donc un potentiel éolien et hydraulique important. Ajouté à l'ensoleillement record de cette partie de Madagascar, ce potentiel devrait permettre une meilleure alimentation de la ville par des énergies renouvelables (Solarmad, une entreprise locale produit sur place des éoliennes installées dans des sites isolés de toute l'île)

La diversité au naturel

Bienvenue dans la charmante et insouciante région Boeny, inchangée, inébranlable, authentique et  fidèle au poste pour mieux accueillir vos découvertes et…  redécouvertes. «Mahajanga» est avant tout, et traditionnellement, la terre de bien-être et de santé par excellence. Mahajanga signifie littéralement «la ville où l’on guérit». Cela est certainement dû aux fleurs typiques «Mji Angaya», à qui la ville doit sa réputation  de «ville des fleurs», mais aussi à son climat sec et chaud. L’accueil y est chaleureux. Ne ratez surtout pas l’ambiance du soir le long de la «promenade des Anglais» version majungaise qu’on appelle «le bord», autour de l’inévitable baobab plusieurs fois centenaire. Passez un agréable séjour dans le Boeny!

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